Chargée de Recherche en Bioinformatique

Le 06/12/2023

Carte d'identité:

  • Delphine Potier
  • Statut : Chercheuse CNRS
  • Formation : Master de Bioinformatique, Biochimie Structurale et Génomique (AMU), Doctorat en Biologie, spécialité Bioinformatique et Génomique (Marseille, Institut de Biologie du Développement de Marseille & Theories and Approaches of Genomic Complexity, AMU), Postdoctorat I (Laboratory of Computational Biology - Leuven Belgium), Postdoctorat II (Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy - Marseille)
  • Poste : Chargée de Recherche Classe Normale dans l’équipe Facteurs épigénétiques dans l’hématopoïèse normale et pathologique au Centre de Recherche en cancérologie de Marseille 

 

Entretien

 

Quels sont vos domaines de recherche ou d’expertise, en quoi cela consiste ?

Je m’intéresse surtout à l’expression de gènes et sa régulation.

Concrètement, je me penche particulièrement sur des questions ayant trait au développement d’organes mais également lorsque ce dernier est perturbé, au développement tumoral qui peut en résulter. Pour cela je suis amenée à analyser divers types de données OMICS (RNA-seq, ATAC-seq, ChIP-seq, exome etc..). J’ai également travaillé à la mise au point de méthodes/outils permettant de reconstruire des réseaux de régulation génique se basant sur l’intégration de données OMICS couplée à l’analyse de sites de liaison de facteurs de transcription à l’ADN et à la génomique comparative.

 

Collaborez-vous avec des biologistes ? Quel type de collaboration est-ce ?

Je travaille actuellement dans une équipe de biologistes, la collaboration se fait donc au plus près. En réalité, je me considère moi-même un peu comme une biologiste puisque je réalisais parfois mes propres expériences en thèse et en postdoc. Par ailleurs, je reçois régulièrement des propositions de collaborations externes, notamment pour de l’analyse de données. Cependant, il faut faire un tri sur ce qui peut être pertinent pour moi et le sujet de recherche qui me tient à cœur afin de rester focalisé et d'assurer la cohérence de mes travaux. Je suis également en collaboration étroite avec l’Institut de Mathématiques de Marseille, cela nous permet d’envisager des projets interdisciplinaires ambitieux sur tous les volets. 

 

Quel avenir imaginez-vous pour la bioinformatique ?

Conquérir le monde ☺. Plus sérieusement, je pense que la bioinformatique va continuer à se développer grâce aux avancées technologiques successives ; les besoins d’outils, de méthodes et d’analyses vont continuer d’augmenter. Notamment, l’évolution de l’intelligence artificielle ouvre des possibilités dans de nombreux domaines (et il faudrait d’ailleurs que je m’y mette sérieusement !). Je pense également que les biologistes devraient continuer d’acquérir des compétences en analyse bioinformatique au cours de leur cursus afin d’être un minimum indépendant sur l’analyse des données qu’ils seront amenés à produire. 

 

Votre message à destination des étudiants/jeunes bioinformaticien·ne·s ?

La bioinformatique est un domaine en pleine expansion et qui évolue très rapidement, ce qui rend le métier de bioinformaticien très stimulant aussi bien pour les techniciens et les ingénieurs que pour les chercheurs. Foncez !